Tous les matins, il se levait, passait au lavabo
Il avait une toux matinale, allumer la radio
Buvait son café noir fumait son mégot
A la fenêtre ouverte, il regardait les oiseaux
Il enfilait son bleu de travail sur le dos
Musette, sandwich il partait au boulot
A pied, il n‘avait pas le permis auto
Ou parfois, il partait avec Momo
Dans le brouillard et la grisaille
Il bossait en usine sur une cisaille
A midi, il rentrait de son travail
Deux verres de rouge et victuailles
Il repartait pour une heure et demie
Avec une chopine de vin aigri
Pas de souvenirs d’un mot gentil
Avec son bleu sali gras devenu gris
A 17h, il rentrait direction le jardin
Râteau, binette et semences en main
Ou il aidait souvent le fermier du coin
A traire ses vaches et étaler le purin
Ce dernier lui rendait vraiment bien
En baisant ma mère dans le foin
Était-il au courant par ses copains
Surement mais il ne disait rien
Il revenait avec de la paille à ses bottes
Et une timbale tirée des pies de Chocotte
Parfois le soir, il allait faire une belote
Au café de la place avec ses potes
Quand il était bourré il allait au lit
Pas de violences, pas de cris
La soupe au Viandox fait par Marie
Sur un coin de table passait la nuit
Le Dimanche matin rasage de près
Il sentait bon le parfum ambré
Il écoutait à la radio sa station préférée
Pour parier sur les bourrins et faire son tiercé
Avec ses gains, il m’avait acheté une poupée
C’était ma confidente, je l’habillais, la coiffais
C’est le seul cadeau qui vient à ma pensée
Par mon père soi-disant un mystère jamais élucidé
Je n’ai pas de souvenirs de bisous, de caresses
Ni de réprimandes, de tapes sur les fesses
Même pour les devoirs, il laissait ça à la maitresse
Il était détaché et faisait preuve de largesse
Le Dimanche, nous recevions beaucoup de monde
Des tatas, des tontons, des cousins autour de la table ronde
Ils partageaient les gâteaux au chocolat de Tata Raymonde
Il y avait débats, bourgeois, patrons ça sentait la fronde
Tu vois Daniel, il n’y a pas que toi qui avait un vieux
Mais le mien n’avait pas de pardessus râpé, qu’un bleu
Ce n’était pas le paradis, pas la misère, ni mal ni mieux
Parfois je voudrais qu’il soit près de moi depuis qu’il est aux cieux
Il avait une toux matinale, allumer la radio
Buvait son café noir fumait son mégot
A la fenêtre ouverte, il regardait les oiseaux
Il enfilait son bleu de travail sur le dos
Musette, sandwich il partait au boulot
A pied, il n‘avait pas le permis auto
Ou parfois, il partait avec Momo
Dans le brouillard et la grisaille
Il bossait en usine sur une cisaille
A midi, il rentrait de son travail
Deux verres de rouge et victuailles
Il repartait pour une heure et demie
Avec une chopine de vin aigri
Pas de souvenirs d’un mot gentil
Avec son bleu sali gras devenu gris
A 17h, il rentrait direction le jardin
Râteau, binette et semences en main
Ou il aidait souvent le fermier du coin
A traire ses vaches et étaler le purin
Ce dernier lui rendait vraiment bien
En baisant ma mère dans le foin
Était-il au courant par ses copains
Surement mais il ne disait rien
Il revenait avec de la paille à ses bottes
Et une timbale tirée des pies de Chocotte
Parfois le soir, il allait faire une belote
Au café de la place avec ses potes
Quand il était bourré il allait au lit
Pas de violences, pas de cris
La soupe au Viandox fait par Marie
Sur un coin de table passait la nuit
Le Dimanche matin rasage de près
Il sentait bon le parfum ambré
Il écoutait à la radio sa station préférée
Pour parier sur les bourrins et faire son tiercé
Avec ses gains, il m’avait acheté une poupée
C’était ma confidente, je l’habillais, la coiffais
C’est le seul cadeau qui vient à ma pensée
Par mon père soi-disant un mystère jamais élucidé
Je n’ai pas de souvenirs de bisous, de caresses
Ni de réprimandes, de tapes sur les fesses
Même pour les devoirs, il laissait ça à la maitresse
Il était détaché et faisait preuve de largesse
Le Dimanche, nous recevions beaucoup de monde
Des tatas, des tontons, des cousins autour de la table ronde
Ils partageaient les gâteaux au chocolat de Tata Raymonde
Il y avait débats, bourgeois, patrons ça sentait la fronde
Tu vois Daniel, il n’y a pas que toi qui avait un vieux
Mais le mien n’avait pas de pardessus râpé, qu’un bleu
Ce n’était pas le paradis, pas la misère, ni mal ni mieux
Parfois je voudrais qu’il soit près de moi depuis qu’il est aux cieux